Sur le terrain

Un partenariat avec Microsoft pour transformer l’enseignement en Afrique

 

 

Claire Ighodaro CBE

 

Novembre 2011 a marqué le début d’un partenariat d’éducation et de formation entre le British Council et Microsoft. Ce projet d’Ecoles Numériques en Afrique, qui durera 5 ans, prévoit la mise en place de quatre-vingt hubs numériques utilisant Windows MultiPoint Server au sein d’établissements scolaires en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Tanzanie et en Ouganda, afin de promouvoir l’utilisation des TIC et d’accroître la pratique pédagogique. Claire Ighodaro CBE, administratrice indépendante du British Council, partage ses réflexions sur le besoin d’encourager les pensées innovantes dans un monde où tout va à 100 à l’heure.

En qualité de mandataire du British Council, j’ai été fière d’annoncer un nouveau partenariat international d’enseignement et de formation avec Microsoft, lors du Microsoft Partners in Learning Global Forum 2011, organisé à Washington, aux États-Unis.

Ce partenariat avec Microsoft constitue une alliance idéale qui s’inscrit pleinement dans la mission première du British Council : bâtir la confiance et créer des opportunités. Nous utilisons la « puissance douce », pour reprendre l’expression forgée par Joseph Nye, et nous le faisons à grande échelle, grâce à notre présence dans 110 pays et 191 villes à travers le monde. Le Huffington Post nous a récemment décrit comme étant « sans doute la meilleure agence de diplomatie culturelle au monde ».

Au sein de ce nouveau partenariat, le premier projet fournira aux enseignants et aux apprenants de toute l’Afrique les compétences dont ils ont besoin pour vivre et pour travailler dans une économie mondialisée. J’ai pu constater par moi-même la mise en œuvre des programmes d’enseignement du British Council en Afrique et leurs résultats ont été extraordinaires. Je suis donc ravie que le premier projet du partenariat entre Microsoft et le British Council soit mené en Afrique ; nous disposons dans cette région de l’expérience et des contacts requis pour travailler efficacement avec les enseignants et les formateurs sur le terrain, et pour faire véritablement la différence.

Au British Council, nous œuvrons dans trois domaines : l’anglais, les arts, ainsi que l’éducation et la société. En termes de portée et d’impact, le British Council est l’organisme de relations culturelles le plus important au monde. L’an dernier, nos activités ont mobilisé plus de 30 millions de personnes à l’échelle internationale, et nous avons atteint près de 600 millions de personnes au travers des médias numériques et audiovisuels, soit près d’un dixième de population mondiale.

Ces chiffres sont certes considérables, mais un autre l’est bien plus encore : trois milliards de personnes dans le monde aujourd’hui sont en effet âgées de moins de 25 ans. De la libération de leur potentiel dépend notre avenir commun. Cette mission est au cœur de notre nouveau partenariat. Si nous ne pouvons prédire de quoi l’avenir sera fait, nous savons que le monde de demain sera complexe, qu’il connaîtra des mutations rapides, et que nous serons confrontés à des défis majeurs.

Selon l’Organisation internationale du travail, 160 millions de personnes dans le monde sont actuellement sans emploi, dont 64 millions de jeunes. Par ailleurs, il existe un nombre considérable et croissant de personnes qui ne maîtrisent pas les compétences requises au XXIe siècle. La connectivité globale transforme le monde de façon rapide au travers de la convergence des technologies en ligne et mobiles. D’ici à 2014, on comptera 6,5 milliards d’abonnés mobiles. Cela représente plus de 90 % de l’ensemble de la population mondiale. Ce monde nouveau exige un nouvel ensemble de compétences.

Nous avons besoin d’une jeunesse d’exception,  énergique, disposant des compétences nécessaires pour pouvoir naviguer dans ce paysage complexe. Outre les connaissances informatiques, ils devront bénéficier d’un savoir-faire particulier en matière de communication et d’esprit d’équipe afin de comprendre et de travailler avec les autres dans leurs écoles et leurs communautés. Autre élément clé : ils auront besoin des compétences requises pour atteindre des personnes situées à l’autre bout du monde et collaborer avec elles.

Par où aborder ces problèmes ? A nos yeux, la réponse passe par les partenariats. Nous ne pouvons pas rester seuls. Nous devons tisser de nouvelles alliances stratégiques avec des organisations et des personnes issues des pouvoirs publics, de l’entreprise et du monde de l’enseignement, afin de prendre à bras le corps notre avenir commun.

 

Nos deux organisations bénéficient d’expertises complémentaires dans le domaine des technologies, de l’enseignement et des relations culturelles. Notre expertise commune constitue un fondement solide pour une alliance efficace et durable.

Utilisée à bon escient, la technologie est un outil qui peut permettre d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Mais elle n’est qu’une partie d’une solution plus vaste, passant par des politiques éducatives progressistes au niveau national, par une évolution de carrière des enseignants et par des innovations menées par les professeurs sur le terrain.

Ce projet ne se limite pas à connecter les écoles, mais vise à ce que les jeunes, dans leurs communautés, disposent de compétences dont ils pourront se servir toute leur vie durant : leadership, confiance en soi, créativité, ambition et le désir d’être connecté et de participer au reste du monde.

Claire Ighodaro CBE (Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique) est membre du Conseil d’administration, Administratrice non exécutive et Présidente du Comité d’audit de la Lloyd’s of London, du Lending Standards Board du Royaume-Uni et du British Council. Elle est également membre du Conseil de l’Open University et ancienne Présidente du Chartered Institute of Management Accountants.

A l’origine, cet article a été publié sur le blog TechNet de Microsoft.

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