Sur le terrain

Citations mémorables d’eLearning Africa

Les sessions plénières d’eLearning Africa 2014 ont permis à de multiples experts de classe internationale d’offrir aux participants un mélange de récits inspirants et d’informations passionnantes. Voici un panaché de citations mémorables qui illustrent les propos des orateurs sur une série de sujets cruciaux pour l’avenir de l’Afrique.

Sous le thème général « Ouvrir les frontières de l’avenir », les orateurs de la session plénière d’inauguration ont abordé un certain nombre de questions essentielles qui étaient au cœur de l’ordre du jour d’eLearning Africa 2014. Sous la présidence de John Nasasira, ministre ougandais des Technologies de l’information et de la communication, les orateurs ont notamment évoqué la nécessité de mettre en place des partenariats productifs entre le gouvernement et le secteur privé et de créer un environnement qui favorise l’entreprenariat et encourage l’innovation africaine.

Iyadunni Olubode

Directrice exécutive, LEAP Africa Ltd/Gte., Nigeria

Équiper les Africains pour la transformation

« Chacun sait que la connaissance est de plus en plus vaste et approfondie, ce qui signifie que nous avons besoin de personnes capables d’apprendre continuellement et de combler leurs lacunes même dans le cadre de leur emploi actuel […]. Nous motivons les jeunes et nous leur fournissons les compétences et les outils dont ils ont besoin pour mettre en valeur ces changements. »

« Au Nigeria, quelques 200 jeunes filles ont été kidnappées […] par de jeunes hommes qui pourraient aussi bien se trouver dans l’assistance aujourd’hui. Mais ils ne savaient rien faire d’autre, ils ont donc été happés par le terrorisme et la violence.[…] Ma question est la suivante : allons-nous laisser nos jeunes grandir ainsi ; allons-nous, collectivement, investir dans les structures nécessaires pour aider nos jeunes ? »

Noah Samara

PDG de Yazmi, USA

Acteurs du changement en faveur de la formation

« De quoi avons-nous besoin pour éduquer véritablement quelques 200 millions de jeunes ? Nous avons besoin d’une multitude de choses, mais, surtout, d’enseignants qui maîtrisent leur sujet, qui enseignent et qui ont appris l’art et la science de l’enseignement. Nous avons besoin d’un environnement favorable à la formation professionnelle et à l’apprentissage des enseignants, et nous avons surtout besoin que les écoles soient approvisionnées en outils, outils d’apprentissage, cahiers et livres. »

Dr Bitange Ndemo

Président d’honneur de l’Alliance pour un Internet abordable, Kenya

La technologie au service des performances locales

« Voici comment nous avons procédé au Kenya il y a quelques années : nous avons commencé par travailler sur les infrastructures et sur l’accès universel aux infrastructures, puis nous avons essayé de voir comment tirer le meilleur parti possible du contenu, du contenu local, des applications et des innovations en responsabilisant les populations grâce à des bêtas ouvertes. Puis nous avons renforcé les capacités des populations grâce à des cours en ligne ouverts et massifs (Massive Open Online Courses – MOOC). »

« L’Afrique doit libérer ses données afin que nous puissions commencer à nous en servir pour prendre des décisions. Le secteur agricole est un bon exemple de ce phénomène puisque de nouvelles applications indiquent aux agriculteurs la quantité d’engrais qu’ils doivent utiliser pour maximiser la productivité. »

Dr Kasirim Nwuke

Directeur de la division Nouvelles technologies et innovation, représentant de Carlos Lopez, directeur exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies
Compétences, technologies et l’agenda de la transformation africaine : les MOOC sont-ils une réponse viable au manque de compétences ?

« Quel est l’avenir des MOOC sur le continent ? Les documents que j’ai étudiés en prévision de cette intervention montrent que moins de 13 % des personnes inscrites à des MOOC terminent leur formation. Ces résultats ne viennent donc pas étayer l’affirmation qui fait des MOOC la panacée pour combler les lacunes africaines en matière de compétences. D’après les données disponibles, les MOOC peuvent, au mieux, venir compléter notre éducation. »

M. John Nasasira

Ministre des Technologies de l’information et de la communication, Ouganda
Le rôle des TIC dans le développement socio-économique de l’Ouganda

« Nous estimons que chacun devrait disposer des compétences nécessaires pour pouvoir tirer pleinement parti de la société de l’information. C’est pour cette raison que le renforcement des capacités et la maîtrise des TIC sont essentiels. »

Son Excellence Edward Ssekandi

Vice-président de la République d’Ouganda
L’impact de la politique macro-économique ougandaise sur le secteur de l’éducation et Introduction

« Je suis certain que nous mettrons cette conférence à profit pour partager les connaissances et les expériences dont nous avons besoin pour élaborer des stratégies efficaces en vue du développement, de l’amélioration et de la mise en œuvre durable d’une culture de l’e-formation en Afrique. »

« Il est indispensable de promouvoir et de soutenir les innovations et les initiatives qui sont à l’origine de technologies adaptées et rentables capables de favoriser l’e-formation et la création d’un environnement propice à l’e-formation, mais aussi d’élaborer des politiques, des lois et des stratégies adaptées. »

Session plénière du jeudi

À l’occasion de la session plénière du jeudi matin, des experts ont expliqué comment, dans le contexte de la mondialisation et d’une économie en évolution constante, la technologie peut devenir le moteur de l’éducation et du renforcement des capacités.

Présidée par M. William Nyombi Thembo, ministre ougandais des Technologies de l’information et de la communication, la session a mis en lumière certains des progrès prometteurs enregistrés en matière de politique, de technologie et de développement.

Professeur Sozinho Francisco Matsinhe

Secrétaire exécutif, Académie africaine des langues (ACALAN), Union africaine, Mali
L’e-formation et la quête d’un développement durable en Afrique : opportunités et enjeux

« Le contenu de l’e-formation doit être localisé. Il doit être proposé dans notre propre marmite et non dans une marmite empruntée. Nous avons besoin de partenariats entre les anciennes langues coloniales et les langues africaines parlées par la vaste majorité de la population. Si le contenu de l’e-formation n’a rien de commun avec notre vie de tous les jours, cela reviendra à faire cuire de la nourriture dans une marmite empruntée et nous savons que cela n’apaise pas la faim. »

« L’e-formation doit prospérer dans un environnement d’égalité linguistique, sans quoi elle perdra rapidement tout intérêt et ne servira plus le but prévu, c’est-à-dire l’éducation pour tous. »

« La diversité linguistique de l’Afrique est un atout qui doit être mis à profit pour favoriser le développement de programmes de formation basés sur les TIC et la mise en œuvre de l’e-formation. »

Jochen Polster

Vice-président EMOA de NComputing
Transformer l’éducation grâce à la technologie de virtualisation du poste de travail

« Nous avons pour but d’apporter l’informatique au plus grand nombre de personnes possibles dans le monde. Notre action repose donc largement sur le prix et nous oblige à proposer des solutions abordables, mais elle repose également largement sur la simplicité en nous contraignant à fournir des systèmes informatiques éducatifs de qualité et simples à utiliser, quel que soit l’environnement extérieur. »

« En ce qui concerne les TIC pour l’éducation, nous avons mis en place des laboratoires informatiques dans des écoles, des établissements d’enseignement, des institutions et des universités. Nous devrions bientôt franchir la barre des 1 000 écoles secondaires équipées de laboratoires informatiques. Si les établissements sont raccordés au réseau national, nous leur fournissons environ 40 machines, si elles fonctionnent avec des panneaux solaires, nous leur en fournissant une dizaine. Il s’agit de l’un des meilleurs projets africains qui devrait permettre, d’ici la fin de l’année prochaine, d’équiper la totalité des écoles ougandaises de laboratoires informatiques. »

« Pour être honnête, de nombreux progrès ont été accomplis. L’autre jour, en me rendant au Kenya, j’étais assis à côté d’une famille dont le petit garçon d’environ cinq ans a dit : « Oh, cet avion n’a pas Internet, qu’est-ce qui ne va pas ? ». J’ai alors réalisé que les choses avaient vraiment avancé !

Session plénière du vendredi

Un vent d’entreprenariat soufflait sur la session plénière du vendredi matin. Un groupe d’orateurs passionnés, capables de penser mondial tout en agissant local, ont fait part de leurs expériences pratiques au sujet de changements apportés au niveau local.

Présidée par M. Kamanda Bataringaya, ministre Ougandais de l’Éducation, la session a abordé la question essentielle suivante : comment les gouvernements, les organisations et les institutions peuvent-ils diriger et changer les sociétés ?

Mark East
Directeur général de Microsoft EMEA & ASIA Education Industry Group
Transformation de l’éducation

« D’ici à 2050, 25 % de la main-d’œuvre mondiale sera africaine. Nous devons donc œuvrer aujourd’hui à la préparation de la génération suivante. »

« Les données montrent que les compétences requises seront différentes. Nous serons confrontés à une plus grande quantité de travaux abstraits et à moins de tâches de routine et de travaux manuels. Il est donc crucial de faire évoluer nos cursus et de nous intéresser davantage à ce que j’appelle les compétences de base de tout programme éducatif. Comment amener les étudiants à prendre de meilleures décisions ? Comment les amener à travailler en équipe ? Comment les amener à communiquer plus efficacement ? Il s’agit de notions de base qui doivent être abordées pendant le cursus général. »

Beate Wedekind
Journaliste, auteur, productrice et fondatrice de THE NEW//AFRICA, directrice allemande par intérim de ONE, Allemagne/Éthiopie
Des gros titres à la vie réelle : l’Afrique en marche

« Le changement ne se limite pas à construire de nouveaux bâtiments, le changement vient de vous. C’est vous qui le provoquez. »

« Vous devez attirer l’attention et, pour attirer l’attention, vous devez parler de vous-même et de ce que vous êtes en train de faire. Vous devez nous dire ce que vous faites afin que nous puissions réagir tous ensemble. Au-delà des gouvernements, des institutions et des organisations, c’est vous, le peuple, qui êtes à l’avant-garde du changement. »

« Hier, un professeur du Mozambique a cité un proverbe africain : ‘Traversez la rivière en groupe et le crocodile ne vous mangera pas’. Alors, efforçons-nous de traverser cette rivière ensemble, de marcher ensemble et d’aborder l’avenir ensemble. Il est temps de donner une nouvelle image de l’Afrique. »

Bright Simons
Président du réseau mPedigree, Ghana

« En tant que fournisseur de TIC, nous avons mis au point un écosystème pour la transparence de la chaîne d’approvisionnement qui a un impact majeur sur la santé. Dans le cadre de l’e-formation, il est fort probable que l’impact dramatique, la révolution, ne vienne pas uniquement de ceux qui fournissent le contenu ou qui assurent l’éducation. Les impacts viendront surtout d’une gamme d’opportunités beaucoup plus large et beaucoup plus variée que vous ne le pensez. »

« À la base, l’intégralité de l’expérience éducative est basée sur la relation humaine. Nous ne pouvons pas commencer à bâtir de l’e-contenu et des plates-formes d’e-formation tant que nous n’avons pas compris l’Afrique dans laquelle nous prêchons, tant que nous ne disposons pas de personnes sociologiquement aptes, qui auront pris le temps de s’immerger dans la culture africaine et qui comprendront les normes pédagogiques africaines ainsi que les normes d’apprentissage et d’appréciation en vigueur sur le continent. »

Godfrey Mutabazi

Directeur exécutif de la Commission ougandaise de communication
Soutenir l’éducation grâce aux TIC

« En ce qui concerne les TIC pour l’éducation, nous avons mis en place des laboratoires informatiques dans des écoles, des établissements d’enseignement, des institutions et des universités. Nous devrions bientôt franchir la barre des 1 000 écoles secondaires équipées de laboratoires informatiques. Si les établissements sont raccordés au réseau national, nous leur fournissons environ 40 machines, si elles fonctionnent avec des panneaux solaires, nous leur en fournissant une dizaine. Il s’agit de l’un des meilleurs projets africains qui devrait permettre, d’ici la fin de l’année prochaine, d’équiper la totalité des écoles ougandaises de laboratoires informatiques. »

« Pour être honnête, de nombreux progrès ont été accomplis. L’autre jour, en me rendant au Kenya, j’étais assis à côté d’une famille dont le petit garçon d’environ cinq ans a dit : « Oh, cet avion n’a pas Internet, qu’est-ce qui ne va pas ? ». J’ai alors réalisé que les choses avaient vraiment avancé !

 

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