Former des talents pour l’avenir
D’ici 2050, environ 40 % de la population mondiale âgée de moins de 18 ans devrait être née et avoir grandi en Afrique. Avec un nombre stupéfiant de 22 millions d’Africains entrant sur le marché du travail chaque année, qui devrait atteindre 33 millions par an d’ici 2050 (Banque mondiale), la formation des talents numériques devient un défi pressant.
Dans le domaine des talents numériques, les cartes sont actuellement distribuées de manière inégale, cinq pays seulement (Afrique du Sud, Égypte, Maroc, Nigeria et Kenya) détenant 60 % de l’expertise numérique du continent (IFC). Ce déséquilibre flagrant appelle à une action immédiate pour stimuler le développement des compétences numériques dans toute l’Afrique, afin d’égaliser les chances et de répondre à la demande croissante de magiciens du numérique qualifiés. Il est temps d’ouvrir la voie à l’égalité des chances et de veiller à ce que le potentiel numérique de l’Afrique ne connaisse aucune limite.
Investir dans les compétences numériques et l’état d’esprit
Pour répondre aux exigences de l’ère numérique, le système Edtech de l’Afrique a besoin d’investissements accrus. Cela implique le développement de compétences technologiques et numériques dès l’école primaire, comme l’illustrent les initiatives réussies au Rwanda et au Niger. L’intégration de l’apprentissage numérique dans les cours traditionnels et le soutien aux Edtech et aux fournisseurs d’éducation numérique sont des étapes essentielles pour doter la jeunesse africaine de compétences prêtes pour l’avenir. En investissant dans ces domaines, l’Afrique peut favoriser la croissance de ses talents numériques et permettre aux individus de prospérer dans l’économie numérique.
C’est grâce aux talents africains que le continent se transformera, en s’attaquant au problème urgent des services essentiels et en produisant un véritable impact économique. Guidée par un leadership conscient de la part des innovateurs et des visionnaires de la technologie, l’Afrique est prête à tracer la voie vers un avenir plus radieux.
Quel est le rôle de Digital Africa ?
Digital Africa est une organisation dédiée au soutien des talents numériques africains, et joue un rôle crucial dans la promotion d’un développement inclusif grâce aux innovations numériques. Notre mission est de doter les entrepreneurs technologiques africains des capacités et du financement nécessaires pour concevoir et mettre à l’échelle des innovations numériques pour l’économie réelle.
Digital Africa joue un rôle de premier plan dans la construction d’un écosystème technologique prospère en Afrique grâce à des initiatives percutantes.
d’initiatives à fort impact.
- Le programme Talent 4 Startups, dans sa phase pilote, a formé 294 jeunes Africains dans 10 pays pour répondre aux besoins en talents qualifiés des startups africaines. Plus de 64 % des anciens élèves ont trouvé un emploi, tandis que 11 % sont encore en stage.
- Data 4 Digital Africa vise à réduire les coûts d’accès aux données et à fournir une expertise en matière de science des données aux startups africaines par le biais de campagnes de hackathon et de partenariats.
- Fuzè est un dispositif dédié aux entrepreneurs qui se préparent à lancer ou viennent de lancer leur startup technologique en Afrique francophone. Nous donnons accès à des tickets de financement de 20 000 €, 30 000 € et 50 000 € adaptés à votre stade de développement.
Analyse des besoins : soft, transversal & hard skills
Alors que de nombreux programmes et contenus de formation sont disponibles, il est crucial d’identifier les compétences les plus essentielles pour les startups. Dans l’écosystème africain des startups, les compétences techniques les plus recherchées couvrent divers domaines. Tout d’abord, les métiers de développeur sont essentiels pour créer et maintenir des produits numériques innovants. Les compétences en matière de données et d’analyse viennent ensuite, car les startups recherchent des professionnels capables de prendre des décisions éclairées et d’exploiter des informations stratégiques. Les talents en matière d’opérations et de gestion sont également très demandés, car ils garantissent une efficacité et une croissance harmonieuses. Enfin, le marketing numérique est un pilier essentiel, avec un besoin croissant d’experts capables de concevoir et d’exécuter des stratégies numériques percutantes.
Toutefois, ce sont les compétences non techniques qui apparaissent systématiquement comme les plus répandues et les plus manquantes dans les programmes actuels. La collaboration, la communication, le leadership, l’auto-organisation, la créativité et l’esprit critique sont essentiels à la réussite. Outre les compétences non techniques, les compétences transversales, telles que l’adaptabilité, la résolution de problèmes et l’esprit d’entreprise, sont essentielles pour naviguer dans le monde en évolution rapide et sujet aux crises dans lequel nous vivons.
Création d’une communauté et formation
La mise en place d’une solide communauté d’apprentissage est essentielle pour former les talents technologiques qui créeront des entreprises à fort impact. Les programmes de mentorat, l’apprentissage entre pairs, les échanges intergénérationnels et la collaboration entre experts favorisent le développement des compétences et l’innovation. Investir dans le développement de la communauté, parallèlement à la fourniture de contenu et à l’exploitation de l’infrastructure hors ligne, garantira une croissance durable au sein de l’écosystème technologique. Une approche holistique de la formation, englobant à la fois les compétences techniques et non techniques, est nécessaire pour préparer les futurs travailleurs aux défis et aux opportunités de l’ère numérique.
En Afrique, les défis liés à la formation des compétences techniques et non techniques sont nombreux. Heureusement, il existe une pléthore d’initiatives pour relever ce défi, et Digital Africa a décidé de jouer son rôle en matière d’éducation, de financement et de soutien. Alors que nous allons de l’avant, inspirons-nous de ces efforts, sachant que grâce à un dévouement collectif, nous pouvons libérer le vaste potentiel de l’Afrique et créer un avenir plus brillant et plus prospère pour tous.
Penelope Terranova, responsable des programmes chez Digital Africa