Le développement du secteur financier islamique en Afrique a apporté maints bénéfices à l’économie locale, dans des marchés clefs. L’AADLC (Association of African Distance Learning Centres) met l’accent sur le renforcement des capacités en vue de soutenir le développement de l’Afrique dans les grands projets qui permettront d’améliorer les cadres de supervision, afin de faciliter la gestion des liens financiers transfrontaliers.
Depuis 2012, l’Association africaine des centres d’enseignement à distance (AADLC) accompagnée du Centre de formation pour le développement de Tokyo (TDLC), ont dirigé le cours « Introduction à la Finance Islamique ». Ce cours a été conçu et organisé en vue de partager les aspects fondamentaux de la finance islamique, en mettant plus spécialement l’accent sur les décideurs politiques et les représentants du secteur financier en Afrique.
Le monde de la finance islamique s’est rapidement développé ces dernières années et a logiquement attiré l’attention à la suite de la récente crise économique. La Banque Mondiale de même que la Banque Islamique de Développement ont mis en place un cadre de collaboration entre les deux parties en mesure de contribuer aux efforts globaux, régionaux et nationaux, dans le développement et l’expansion de la finance islamique dans le monde.
Dans le cadre des cours qui, cette année, se sont déroulés dans trois pays différents (Tanzanie, Ouganda et Madagascar), grâce à la vidéoconférence, et qui furent animés par le président de l’AADLC, M. Mor Seck, accompagné du secrétaire général de l’association, M. Charles Senkondo, M. Etsuaki Yoshida, qui a enseigné la finance islamique à l’École supérieure de Finances de Waseda, a annoncé que « les avoirs mondiaux totaux de la banque islamique se chiffraient à 1,3 trillions de dollars ; les estimations prévoient une hausse à 1,6 trillions d’ici la fin de l’année 2013 ».
M. Yoshida a également souligné que les statistiques présentes dans le Rapport Global sur les Finances Islamiques montrent une croissance annuelle de 15 à 20 % lors des dernières décennies. Plus intéressant encore, le système financier islamique a démontré sa capacité de résistance face à la crise économique entre 2008 et 2012.
M. Yoshida estime que le secteur de la finance islamique devra faire face à une large variété de défis, notamment la facilitation des flux financiers transfrontaliers, plus particulièrement entre les économies émergentes, mais également la recherche de moyens appropriés en vue d’accroître la participation internationale sur les marchés financiers islamiques. En outre, il est essentiel d’anticiper la prochaine génération de solutions de la finance islamique.
Lors de la dernière séance du cours TaGLA, le directeur exécutif et secrétaire général de l’Association africaine des centres d’enseignement à distance (AADLC), M. Charles Senkondo, a souligné le rôle essentiel que la technologie peut jouer dans la diffusion des expériences dans ces domaines, en Afrique et dans le monde.