Aperçus de la conférence

Evaluation de la conférence eLA 2011

L’eau a coulé sous les ponts depuis le mois de mai 2011, période à laquelle nous nous sommes réunis à Dar es Salaam pour la 6ème version de la conférence eLearning Africa. Une fois l’effervescence retombée, nous prenons le temps de nous remémorer les événements et de réfléchir à la façon dont la conférence s’est déroulée. Notre évaluation de la conférence s’appuie, entre autres, sur une analyse des retours d’information obtenus des participants de la conférence et se prolonge par une réflexion concernant ce que nous y avons appris, ce qui nous a semblé le plus agréable dans cette conférence et ce qu’il serait possible d’améliorer à l’avenir.

par David Hollow

Développer une culture de l’amélioration continue constitue un point central de la philosophie de la conférence eLA. En effet, la raison d’être de la conférence consiste à améliorer la façon dont la technologie est utilisée pour améliorer l’éducation en Afrique. Pour cela, l’équipe chargée de la conférence doit se focaliser sur le développement continu de la conférence elle-même – en déterminant dans quelle mesure les objectifs sont atteints. Ceci implique de prendre très au sérieux les retours d’information, ainsi que le temps et l’énergie investis afin de déterminer les points de vue réels des participants. Différentes mesures avaient été mises en place cette année, à la conférence eLA, pour s’assurer que l’équipe en charge de la conférence avait vraiment obtenu un retour des participants en ce qui concerne leurs perspectives. Outre les formulaires d’évaluation de la conférence, de nombreux participants ont été interviewés par un membre de l’équipe chargée du programme. Parmi les nouveautés de cette année, citons la nouvelle session « My eLA » conçue pour donner aux participants l’occasion de discuter de l’avenir de la conférence eLA. Ainsi, quels enseignements avons-nous tiré de la conférence ?

Retour d’informations

La principale constatation est que les retours que nous recevons sont majoritairement positifs ! Les participants apprécient d’appartenir à la communauté eLA en plus de leur simple participation à la conférence. Ce phénomène a été expliqué par un participant bien connu de tous, Gaston Donnat Bappa, un chef traditionnel de la région de Babimbi au Cameroun qui a déclaré : « Nous avons, chaque année un peu plus, le sentiment d’appartenir à une communauté. La conférence eLA est le seul lieu dans lequel les TIC rencontrent la culture et où la culture rencontre les ICT en Afrique ». Les participants apprécient également le haut niveau de qualité des sessions et de la logistique. Un universitaire d’Afrique du Sud faisait la remarque suivante : « La conférence de cette année se situait un cran plus haut en ce qui concerne la qualité des présentations et des discussions et elle était en tous cas beaucoup plus cohérente et bien organisée » La conférence eLA 2011 a accueilli plus de 1 700 participants venus de plus de 90 pays. Nous avons cherché à savoir ce qui motive les gens à participer à l’eLA. La réponse la plus claire que nous recevions est que les gens viennent à l’eLA parce qu’il s’agit du principal lieu où il faut être présent pour se mettre en réseau et bénéficier d’informations en ce qui concerne l’amélioration de l’enseignement et de la formation à travers l’utilisation des TIC en Afrique. eLearning Africa donne aux gens l’occasion d’établir des partenariats, de rencontrer des praticiens, de visualiser de nouvelles innovations et de trouver des solutions spécifiques pour le travail quotidien.

Triomphes

De nombreux participants ont exprimé le point de vue qu’ils considèrent la conférence comme une plate-forme qui favorise la création d’un environnement d’apprentissage, qui ouvre des opportunités et s’attaque aux problèmes relatifs aux TIC et à l’éducation. Un participant issu du secteur privé, en Tanzanie, a fait le commentaire suivant : « eLA est le seul endroit où vous puissiez rencontrer les gens que vous avez besoin de rencontrer. C’est là que convergent tous les spécialistes de l’Afrique entière… Si nous n’étions pas venus à cette conférence, nous n’aurions jamais pu rencontrer toutes les personnes qui y participaient. Nous n’aurions pas pu rencontrer le secteur des TIC et de l’éducation en Afrique. » De même, un universitaire du Mozambique a exprimé l’idée que « la chose la plus importante ici est d’apprendre des autres… Ici, il est possible d’établir des partenariats pour l’eLearning. » C’était vraiment formidable d’entendre les participants répéter à quel point ils apprécient l’opportunité qui leur est donnée de partager des idées en ce qui concerne l’intégration effective des TIC dans l’éducation : apprendre les uns des autres dans l’ensemble du continent africain. En ce qui concerne les aspects pratiques, la décision de déplacer le discours d’ouverture de session plénière à la soirée précédente a été largement saluée. MacDaniel Powell et Jenerali Ulimwengu ont été les orateurs de session plénière les plus populaires. Un participant a clairement déclaré : « Les discours de Jenerali et MacDaniel lors de la session plénière ont été d’une importance majeure… Ils nous ont expliqué à quel point il est important pour nous de connaître nos cultures avant tout, avant de découvrir et d’utiliser les TIC qui sont utiles pour nous. »

Suggestions

Parmi les suggestions les plus fréquentes, il a souvent été dit que la représentation africaine devrait être plus importante dans les sessions plénières, l’année prochaine, afin de refléter toute la diversité du continent. En outre, une grande clarté est demandée en ce qui concerne les thèmes de la conférence. Les demandes spécifiques concernent une attention particulière accordée à l’apprentissage par téléphone mobile, à l’eHealth, à l’eLearning au-delà de la salle de cours, aux zones rurales, à la pédagogie et au développement durable. Nous devrons également nous efforcer d’améliorer la qualité des services multilingues car quelques participants ont indiqué que la traduction constituait un défi important dans certaines sessions. A ce sujet, notons l’existence de retours d’information demandant davantage de sessions francophones et davantage de présidents de langue française, ainsi qu’une focalisation croissante sur les expériences provenant de l’Afrique francophone, à inclure dans le programme eLA. Il s’agit là d’objectifs que nous nous efforcerons d’atteindre d’ici la conférence eLA 2012 qui se tiendra au Bénin, puisque la langue nationale de ce pays est le français.

L’un des principaux facteurs d’attraction jouant en faveur de la conférence eLA tient à la taille de cette conférence. Ceci signifie qu’il y a des centaines de gens avec lesquels l’interaction est possible mais qu’une certaine structure serait utile pour exploiter toutes les opportunités de réseautage. Nous avons entendu dire que les participants souhaitent des mini-sessions plus structurées, pour favoriser le réseautage et le partage de compétences. Spécifiquement, les intéressés veulent trouver des opportunités de s’engager avec leurs homologues d’autres pays, en plus de leurs rapports avec les experts et spécialistes du support technique des fournisseurs de services. L’un d’eux a noté, en particulier, le désir d’un plus grand nombre d’opportunités « de rencontrer des interlocuteurs avec lesquels partager des problèmes, de trouver des gens à qui parler pour discuter des problèmes auxquels je suis confronté dans mon rôle actuel – à savoir des personnes qui se trouvent confrontées aux mêmes défis techniques que moi au quotidien.

Perspectives

Les participants ont mis en évidence la valeur des communautés en ligne qui les aident à rester en lien avec leurs homologues. C’est exactement la raison d’être du groupe « eLearning Africa » sur Facebook, qui compte plus de 1 000 membres. N’hésitez pas à rejoindre ce groupe, à prendre part aux conversations et à poursuivre la collaboration tout au long de l’année. Il faut savoir que nous nous améliorons chaque fois que nous nous entrons en contact avec d’autres personnes compétentes, ayant une opinion proche à la nôtre. Nous partageons nos connaissances et rentrons chez nous avec un plus : c’est la nature même de la communauté d’apprentissage et c’est précisément ce qui se passe à la conférence eLA. L’équipe eLA s’efforce en permanence de faciliter toujours plus efficacement cet environnement et d’améliorer les choses à mesure que nous progressons. Veuillez continuer de fournir des retours d’information pour nous aider à influencer l’avenir de la conférence eLA : ensemble, nous pourrons devenir de plus en plus efficaces dans l’atteinte de notre objectif concernant l’utilisation de la technologie pour améliorer l’éducation et transformer la société. C’est avec cette idée à l’esprit que nous avons décidé qu’eLA 2012 se concentrerait sur « eLearning pour le développement durable ». Compte tenu de l’agitation environnementale, politique et économique qui règne actuellement à travers le monde, il devient urgent d’ouvrir la conversation sur le rôle de l’eLearning pour explorer des méthodes plus créatives pour nous diriger vers un avenir de développement durable. Nous sommes impatients de voir naître des discussions et engagements salutaires sur ce sujet actuel.

 

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*