De nombreux ministres africains de l’Éducation et des TIC se rendront à Maurice fin septembre pour la conférence eLearning Africa, la plus grande conférence africaine sur les TIC pour l’éducation et la formation. Ils participeront à la table ronde ministérielle et le programme de l’événement montre que nous risquons d’assister à une discussion particulièrement animée sur les enjeux fondamentaux de l’avenir de l’éducation en Afrique.
La table ronde ministérielle de la conférence eLearning Africa offre aux ministres et hauts fonctionnaires africains l’occasion d’échanger entre eux, mais aussi avec des experts et des investisseurs majeurs du secteur de l’edtech, sur le thème de la coopération dans le domaine de l’apprentissage assisté par les technologies. Elle a, par le passé, donné lieu à des discussions passionnantes sur certains thèmes clés des politiques en matière d’éducation, de communication et de technologie.
En 2016, les participants à la table ronde s’étaient demandé comment les gouvernements pouvaient aider l’Union africaine à concrétiser sa Vision 2063. Cette année, l’accent sera mis sur le lien entre éducation et emploi. Les ministres souhaitent étudier en détail tout ce que la technologie est susceptible de faire pour élargir les opportunités d’éducation et voir comment cette évolution peut, à son tour, faire baisser le chômage et stimuler la croissance.
D’après le programme de la table ronde, l’éducation est « la clé qui permettra de faire baisser le chômage et d’accroître la compétition en Afrique ». Dans une session consacrée à la « création des emplois de demain en Afrique », les ministres chercheront à savoir comment les technologies de l’information et des communications (TIC) peuvent stimuler la formation et favoriser le développement des compétences afin de « créer les emplois de demain ».
Dans d’autres sessions consacrées au « lien entre éducation et emploi » et à l’« entreprenariat en Afrique », les ministres discuteront probablement de certaines des questions les plus fondamentales qui se posent aux éducateurs et aux décideurs politiques dans l’environnement actuel en évolution constante et fortement axé sur les technologies.
Quelle doit être la force du lien entre éducation et emploi ? Dans un monde en évolution rapide, ce lien doit-il être étroit ? Et, sachant que le rythme du changement risque de s’accélérer à l’avenir, les pays africains ont-ils besoin de la discipline de la formation, étroitement liée à l’emploi, ou de la flexibilité de l’éducation ?
« À la table ronde ministérielle de cette année , des ministres représentants 16 pays africains vont aborder des sujets vraiment essentiels, explique Rebecca Stromeyer, fondatrice et organisatrice de la conférence eLearning Africa. Ils étudieront de manière approfondie certains des principaux aspects de l’éducation associés à l’emploi, à la création d’emploi et à l’entreprenariat. Ils évoqueront également certaines questions plus fondamentales, et même philosophiques, sur la nature et la finalité de l’éducation et de la formation. Il est important de réfléchir à ces questions, car nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Face à un changement toujours plus rapide, il est important de prendre du recul et de réfléchir à l’utilité de l’éducation, au rôle que joue la technologie dans l’éducation et à ce vers quoi nous voulons tendre. »
« Une occasion unique nous est offerte d’utiliser la technologie pour faire changer les choses de manière positive. Nous pouvons atteindre les Objectifs de développement durable des Nations unies et transformer la vie de millions de personnes, mais nous devons réfléchir soigneusement à l’avenir et à ce que nous voulons en tirer. »
« Je suis ravie qu’un si grand nombre de ministres aient répondu à l’appel de ce qui s’annonce comme un débat fascinant. Je suis aussi heureuse de savoir que bon nombre d’entre eux participeront ensuite à la conférence eLearning Africa. Ils auront ainsi la possibilité de découvrir les dernières évolutions du secteur de l’EdTech auprès de certains des plus grands pionniers du monde, tandis que les participants à la conférence pourront, eux, échanger avec les personnes chargées de façonner l’avenir de l’éducation en Afrique. »