En avril, nous vous informions de la tenue, en mai, du Hackathon de GIZ dédié à la ludification en faveur du bien commun à Addis-Abeba (Éthiopie), dans le cadre d’eLearning Africa 2015. L’Hackathon réunit des créateurs venus de toute l’Afrique pour un événement unique canalisant leur créativité et leur sens de l’innovation tout en mettant à l’épreuve leur endurance afin de trouver des solutions ludiques à des problèmes sociaux.
Par Alicia Mitchell,
Se déroulant sur quatre jours, le Hackathon mit au défi les participants de développer des applications, plateformes ou logiciels utilisant les principes de la ludification afin de promouvoir le développement durable en Afrique.
Travaillant jour et nuit pour faire éclore leurs idées, les équipes ont ensuite présenté leurs projets à un jury d’experts. Après de nombreuses questions et une intense séance de délibération, l’équipe Africa One remporta le premier prix pour sa plateforme interactive et de crowd-sourcing favorisant la compréhension culturelle.
Se confiant à l’équipe d’eLearning Africa après l’annonce de sa victoire, le membre d’Afri One, James Mugo Muna, détailla les tenants et les aboutissants de son application : « nous essayons d’inciter les gens à faire l’expérience des cultures d’une manière nouvelle et intéressante … tout en luttant contre le tribalisme avant que celui-ci n’apparaisse ». Leur application ludique projette le joueur dans un monde virtuel fait de contenus téléchargés par d’autres utilisateurs permettant de promouvoir l’engagement en faveur d’autres cultures, de l’empathie pour les autres et de la compréhension.
D’autres applications impressionnèrent le jury dont un quizz pour la citoyenneté et l’engagement politique ainsi qu’une application d’éducation à la finance qui s’appuie sur les éléments du jeu pour enseigner les fondamentaux de la finance personnelle.
Bien que la hype autour de l’Hackathon devrait s’apaiser, le travail est loin d’être achevé. Avec l’aide de GIZ, l’équipe Afri One doit à présent finaliser sa plateforme afin qu’elle soit présentée à un public de plus de 2300 experts en technologies d’apprentissage lors de la conférence OEB annuelle de Berlin en décembre.
L’un des organisateurs du projet, Volker Lichtenthäler, consultant senior de GIZ, notait que le plus grand défi vint de l’unique processus de candidature et de la diversité des participants. Alors qu’en règle générale les Hackathons prennent en compte les candidatures d’équipes préétablies dont les membres ont l’habitude de travailler ensemble, GIZ, au contraire, accepta les candidatures d’individus qui formèrent par la suite une équipe.
Alors que les participants vinrent de 14 pays africains couvrant l’ensemble du continent, Lichtenthäler reconnut que traiter la question de la diversité culturelle et linguistique fut quelque peu délicat, mais finalement enrichissant dès lors que l’on vit émerger des solutions créatives, fruits d’un mélange d’approches et d’expériences. L’événement eut pour effet « de bâtir une communauté », dit-il, et montra que la ludification « va au-delà de la simple construction d’un jeu sérieux ; cela peut en effet contribuer au bien commun ».
Brillante initiative