L’Afrique est en train d’assister à l’émergence des hubs technologiques, qui aident les femmes à prendre conscience des bénéfices de la technologie numérique. Créées par des femmes pour des femmes, ces communautés ne se contentent pas de former les femmes et les jeunes filles au monde numérique professionnel et personnel, elles leur offrent également un réseau d’assistance pour leur permettre de rester connectées.
Par Annika Burgess
Sachant que les disparités de genre en matière d’utilisation d’Internet s’élèvent à 45 % dans des régions comme l’Afrique subsaharienne, ces réseaux sont particulièrement importants. D’après Modupe Darabidan, de l’ONG nigériane Women’s Technology Empowerment Centre (W.TEC), ces groupes aident les femmes à surmonter des problèmes comme l’accès limité ou la crainte du numérique.
« Les femmes ont tendance à penser que la technologie n’est pas pour elles et à attribuer ses mérites aux hommes, ce qui constitue un problème de taille. Il reste donc beaucoup à faire pour instaurer un état d’esprit adéquat, explique-t-elle.
Sachant, en outre, que la plupart des écoles publiques du Nigéria ne possèdent pas d’ordinateurs et que les quelques écoles qui en ont n’en ont pas suffisamment pour tous les élèves. Les garçons considèrent alors souvent qu’ils sont en droit d’y accéder en premier, ce qui a pour conséquence d’effrayer encore un peu plus les filles. »
Modupe Darabidan a participé au programme eLearning Africa Supporting Transformation (EAST) en 2014. Elle a reçu une bourse pour participer à la conférence eLearning Africa où elle a pu tisser des liens particulièrement utiles pour le travail du W.TEC.
« Ces liens m’ont permis d’élargir mon réseau et d’exploiter les connaissances et les ressources engrangées, une fois de retour à la maison. J’ai également pu travailler avec ces nouvelles connaissances sur des projets en cours ou potentiels », ajoute-t-elle.
W.TEC organise des stages de technologie avec des programmes de formation et de tutorat de deux semaines. Elle propose également des ateliers de programmation Scratch, de conception d’applications mobiles, de photographie numérique et de production de vidéos numériques. L’organisation mène aussi des recherches pour étudier l’utilisation de la technologie par les femmes et proposer des programmes pour stimuler la création d’entreprise et les emplois.
« Ces formations sont généralement conçues pour aider les femmes à comprendre en quoi la technologie les aidera à améliorer leurs capacités. Elles sont prodiguées sous la forme la plus simple possible, c’est-à-dire qu’elles utilisent des outils avec lesquels les femmes sont déjà familiarisées comme les téléphones portables, les tablettes ou les médias sociaux », explique Modupe Darabidan.
Le travail réalisé par W.TEC a permis aux jeunes filles d’aborder avec davantage de confiance en elles les ordinateurs scolaires et d’apprendre à mieux exploiter les ressources dont elles disposent ; elles ont pu intégrer la technologie dans leur vie quotidienne ; les femmes âgées qui se préoccupent davantage de leur activité professionnelle utilisent dorénavant des outils de productivité pour mieux gérer leurs entreprises ; et les enseignants ont compris que les élèves apprennent plus vite lorsque les cours d’informatique sont assortis d’expériences pratiques.
Outre l’acquisition de compétences, Modupe Darabidan estime que le plus gros bénéfice que les femmes tirent de W.TEC, c’est l’intégration dans une communauté. « Les anciennes participantes aux programmes de W.TEC sont ajoutées au réseau de l’organisation et bénéficient ainsi d’informations sur les subventions, les bourses et les opportunités de création d’entreprises et d’emplois. Ces informations sont généralement postées sur les médias sociaux de l’organisation ou envoyées par e-mail. »
Au Sénégal, le premier hub technologique féminin du pays a récemment été lancé. JJiguene Tech Senegal organise des réunions mensuelles avec divers conférenciers qui abordent des sujets comme les femmes dans l’entreprise, le développement d’applications et les carrières dans les TIC. Il organise également des programmes de sensibilisation scolaires et universitaires, ainsi que des programmes de tutorat et de formation.
« Nous voulons servir de modèle aux jeunes filles et aux femmes en matière de technologies. Elles pensent souvent que la technologie est réservée aux hommes », a expliqué Awa Caba, cofondatrice et conceptrice d’applications, à la BBC.
Les participantes indiquent que ces réunions leur ont permis d’entrer en contact avec des jeunes filles et avec des femmes travaillant dans le secteur des TIC et que cela les a motivées pour embrasser, elles aussi, une carrière technologique.
Si vous cherchez à intégrer un réseau de femmes travaillant ou étudiant les TIC ou si vous souhaitez devenir tuteur auprès de femmes dans le secteur des technologies, venez découvrir de quelle manière le programme EAST Women in ICT peut vous aider à créer une plate-forme d’échange avec des connexions panafricaines.
je veus aussi commencé a participé dans votre formation
bonjour je vous aime tous en faite je voudrais aussi commençé a participé dans women tech hub, je suis etudiante de l‘isipa bonne reception.