L’UNESCO a lancé une initiative intitulée L’avenir de l’éducation : apprendre à devenir qui vise à repenser la manière dont le savoir et l’apprentissage peuvent façonner l’avenir de l’humanité, dans un contexte de complexité, d’incertitude et de précarité. Le lancement s’est fait en septembre, à la faveur de l’Assemblée générale des Nations Unies, événement de haut niveau auquel ont participé des chefs d’État et de gouvernement, des ministres (notamment ceux du Maroc, du Ghana et de Côte d’Ivoire), des partenaires au développement, des éducateurs, des représentants de la société civile, des jeunes et du secteur privé.
Compte tenu des contextes soumis à des changements rapides et de nombreuses possibilités futures, l’initiative vise à repenser la manière dont le savoir et l’apprentissage peuvent contribuer au bien de toute l’humanité. Pendant la cérémonie de lancement à New York, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, a souligné le rôle prépondérant de son organisation en matière d’éducation, déclarant « du fait de notre ADN profondément humaniste, nous nous refusons de réduire l’éducation à une question technique ou technologique, ou encore à visée purement économique. »
Mme Azoulay a aussi annoncé la création d’une Commission internationale indépendante sur l’Avenir de l’éducation. Sous la direction de Mme Sahle-Work Zewde, Présidente de la République d’Éthiopie, cette Commission sera chargée d’élaborer un rapport de référence sur l’avenir de l’éducation, à paraître en 2021. La Commission comprend 20 éminentes personnalités et responsables avérés du monde de la politique, de la recherche, des arts, des sciences, des affaires et de l’éducation, représentant diverses régions du monde et garantissant une diversité de perspectives et de champs d’expertise.
La Présidente Sahle-Work Zewde a insisté sur la nécessité d’une conversation mondiale collective et inclusive, soulignant le besoin crucial de prendre en compte les perspectives du continent africain. Elle s’est exprimée en ces termes au lancement de l’initiative : « Je suis très heureuse de savoir que la voix de l’Afrique portera fort dans les discussions sur l’avenir de l’éducation. À ce jour, nous ne pouvons plus tolérer que l’avenir de la planète se décide depuis un lieu unique. L’avenir doit être envisagé dans ses dimensions locale et démocratique. Après tout, c’est seulement par des actions collectives et locales que nous pouvons façonner l’avenir que nous voulons. »
Pour 2050 et au-delà, l’UNESCO veut tirer parti d’une grande diversité de perspectives sur l’avenir de l’éducation en général. Les technologies et les TIC, ainsi que leur impact sur l’apprentissage, la formation et le développement des compétences constituent un domaine d’intervention clé du projet. Pour la Directrice générale de l’UNESCO, cette initiative s’apparente à « une conversation mondiale et un rapport sur l’avenir de l’éducation, qui mobilise les nombreuses et riches façons d’apprendre dans le monde, avec le regard résolument tourné vers l’avenir et enraciné dans les valeurs des droits humains, au service de la dignité de chacun. »
L’initiative L’Avenir de l’éducation : apprendre à devenir de l’UNESCO s’appuiera sur un éventail de plateformes de consultation, ainsi que des contributions des personnes, des réseaux et des organisations. Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://fr.unesco.org/futuresofeducation/.