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Adopter une approche holistique de la technologie dans l’éducation

Déterminante en termes de rythme de vie et de travail, la technologie l’est également en matière d’éducation. Si nous voulons que la jeunesse africaine soit compétitive sur la scène internationale, nous devons lui donner les outils qui lui permettront d’atteindre ce but.

Par Samba Guissé, Directeur de l’éducation, Microsoft Région Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale

Chez Microsoft, nous pensons que la technologie possède un énorme potentiel de transformation de l’éducation en Afrique, et nous sommes enthousiastes à l’idée de traduire ce potentiel en réalité sur le Continent. D’après nous, cette transformation sera alimentée par des techniques d’enseignement innovantes qui fourniront aux étudiants des expériences d’apprentissage favorisant les compétences du XXIe siècle.

Fournir aux enseignants et étudiants l’accès à la technologie est primordial ; fournir des compétences technologiques à l’épreuve du futur aux étudiants, qui les aideront à réussir à l’université et dans leur carrière, est décisif ; et aider les gouvernements à mettre en œuvre des pratiques de TIC qui font avancer les priorités éducatives et encouragent des solutions innovantes aux freins de l’apprentissage est impératif. Cela constitue le fondement de notre approche holistique de la technologie dans l’éducation en Afrique.

Accès à la technologie

Tous les éducateurs du monde désirent la même chose : des outils technologiques qui les aident, eux et leurs étudiants, à toujours aller plus loin. Ils s’efforcent de préparer leurs étudiants à l’espace de travail du XXIe siècle, le plus souvent dans un contexte de budget serré, de manque de ressources informatiques disponibles et d’exigences en matière d’efficacité énergétique. Grâce aux services de Cloud, souvent disponibles à faible coût voire gratuitement, ainsi qu’au partage des ressources informatiques, il devient possible de relever ces défis.

Par exemple, les étudiants et professeurs de l’Université du Cap Vert et de l’Université MIT du Sénégal utilisent Live@edu, un service de Cloud gratuit, comme outil de communication officiel entre tous les professeurs, personnels, étudiants et anciens élèves. Les utilisateurs de Live@edu ont accès au service d’e-mails Outlook Live, fournissant Outlook Web Access dont la marque est associée au nom et au logo de l’école. Le service inclut également d’autres outils de collaboration et de communication, tels que calendriers, partage de documents, messagerie instantanée, chat vidéo et e-mail mobile.

Au lycée Limamou Laye de Dakar, au Sénégal, les professeurs utilisent Live@edu pour bâtir le campus du XXIe siècle, créant des espaces de collaboration entre élèves et professeurs. Ici, M. Wahad Diop, un professeur de physique-chimie, utilise SkyDrive pour partager des résultats d’examen en temps réel avec les étudiants. Alors que cela lui prenait auparavant deux heures, dix minutes lui suffisent aujourd’hui.

Le partage des ressources informatiques est un autre outil permettant aux professeurs de créer le campus du XXIe siècle, sans oublier qu’il permet de faire plus avec moins et constitue par ailleurs une solution idéale pour les écoles s’efforçant d’étendre la mise à disposition d’ordinateurs pour les étudiants. Windows Multipoint Server 2011 est un exemple de technologie de partage des ressources informatiques dont la popularité grandit rapidement dans le Continent du fait de son caractère abordable et de son intégration facile dans les environnements d’apprentissage. Nous prévoyons pour l’an prochain le déploiement de presque 20 000 postes Windows Multipoint Server 2011 rien qu’au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cap Vert.

Des compétences technologiques à l’épreuve du futur

Microsoft établit également des partenariats avec les gouvernements et les donateurs de toute l’Afrique pour former les chômeurs et les jeunes diplômés. Il s’agit de développer leurs compétences informatiques afin de les aider à intégrer le monde du travail et de leur permettre de contribuer au développement des économies du savoir locales.

Selon nous, aucun autre investissement ne promet de retour plus important qu’un investissement dans les compétences, tant dans la communauté qu’en classe ou au travail. Cette conviction constitue la base de notre programme IT Academy, qui est un programme global d’éducation et de préparation de carrière conçu pour fournir aux étudiants les compétences du XXIe siècle nécessaires à l’acquisition d’une accréditation et à être compétitifs sur le marché du travail en rapide évolution d’aujourd’hui. Le programme IT Academy fournit également aux éducateurs et au personnel des opportunités de développement professionnel.

Microsoft a lancé plusieurs académies IT sur le Continent, plus récemment en Côte d’Ivoire, à l’école Pigierci, Abidjan, un concept qui sert également aux étudiants du Sénégal.

En outre, nous travaillons en collaboration avec le projet de l’Agence Spatiale Européenne en Côte d’Ivoire pour fournir à plus de 200 écoles et à leurs communautés environnantes des opportunités d’apprentissage via des « e-écoles »(écoles électroniques), qui sont à la fois un centre d’apprentissage et un ensemble de partenariats entre les écoles et la communauté et qui utilisent les TIC pour davantage d’efficacité éducative et de bénéfices sociaux. Pour notre part, nous fournissons la technologie pertinente (Live@edu, Windows Multipoint Server) et offrons un programme d’études aux professeurs afin d’encourager la documentation numérique.

Faire avancer les priorités éducatives du gouvernement via des TIC efficaces

Les pays d’Afrique font face à des défis uniques dans la mise en œuvre et le maintien des systèmes de TIC, du fait de professionnels des TIC insuffisamment qualifiés et d’un manque d’infrastructures. D’autre part, le développement de professionnels qualifiés et la construction d’infrastructures correctes dépend de systèmes de TIC de qualité. Des signes prometteurs indiquent que certains pays d’Afrique échappent aux « pièges technologiques » grâce à un certain nombre d’interventions initiées par le gouvernement.

Prenons l’exemple du Ministère de l’éducation du Sénégal, un organisme gouvernemental qui reconnaît le besoin d’adopter des TIC efficaces. Ces dernières années, le Ministère a pris des mesures importantes pour développer les compétences des professionnels des TIC et des systèmes. Il met actuellement en œuvre un système d’information et de gestion éducative (EMIS) qui vise d’une manière générale à améliorer la communication, l’échange des savoirs, les études approfondies et l’analyse, ainsi que la formation des professeurs et le suivi de la progression des étudiants au niveau national.

Apprentissage au XXIe siècle et au-delà

Tandis que l’Afrique prend les défis du secteur de l’éducation à bras le corps, d’importantes opportunités apparaissent, notamment concernant le potentiel des TIC à pousser les professeurs et étudiants du Continent dans une nouvelle ère de l’éducation, avec la possibilité d’embrasser l’apprentissage du XXIe siècle et de devenir les leaders et novateurs des futures générations d’étudiants.

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