Aperçus de la conférence

Améliorer la pratique scolaire grâce aux technologies

Fred GaghaunaL’eLearning a le potentiel pour transformer l’éducation en Afrique, seulement si les enseignants sont suffisamment formés à l’intégrer dans leurs programmes. Solen Feyissa est une doctorante à l’Université du Minnesota dont les recherches se concentrent sur les technologies pour l’apprentissage. Afin que l’eLearning prospère sur le continent, il pense que les apprenants doivent se sentir appartenir à une communauté du savoir. 

“Le constructivisme social part de l’idée que l’apprentissage produit dans un espace social n’est pas éloigné des choses dont nous faisons l’expérience,” explique Feyissa à eLearning Africa. “Cette théorie admet que la connaissance est construite à travers nos expériences quotidiennes et que les interactions sociales jouent un rôle dans les connaissances que nous créons.”

Feyissa évoque notamment Ning, un site dont il pense qu’il peut offrir aux enseignants un réseau social pour les étudiants afin que ces derniers communiquent et construisent les connaissances ensemble.

Le but est de s’assurer que les étudiants soient des agents actifs dans la création de leur propre éducation. Feyissa est éthiopien et a vu pourquoi l’accès aux TICs n’est pas suffisant pour créer un environnement d’apprentissage innovant. Les enseignants doivent en effet être impliqués ou alors les ordinateurs seront inutiles. Il mentionne notamment un laboratoire informatique où il enseignait et au sein duquel la plupart des ordinateurs n’étaient même pas branchés.

“Ce n’est pas suffisant que les élèves soient en ligne dans la salle de classe – nous devons sortir de cela. Nous avons besoin d’être connectés à travers les blogs et Twitter afin que l’apprentissage deviennent une conversation avec le monde extérieur.”

À eLearning Africa 2016, l’objectif de Feyissa est de susciter un dialogue sur le type de pédagogique occidentale qui pourrait bien marcher en Afrique – et ce qui au contraire ne pourrait fonctionner. “Simplement parce qu’une approche pédagogique marche dans l’hémisphère occidental, cela ne signifie pas que cela sera aussi fructueux en Afrique. Nous avons besoin d’observer les choses différemment en Afrique et nous avons également besoin de former les éducateurs afin qu’ils pensent la pédagogique d’une manière différente. C’est cela que nous apporterons à cet atelier.”

L’Afrique n’est évidemment pas un continent à propos duquel on peut faire des généralisations, mais il y a toutefois des similitudes parmi les problèmes auxquels font face de nombreuses communautés africaines lorsqu’il s’agit d’intégrer les TICs dans les salles de classe. “Il y a un nombre de situations où le matériel est apporté dans les écoles alors que la formation à destination des éducateurs n’a pas été pensée,” reconnaît Feyissa. Certaines des recherches de Feyissa et de sa collège, Dr. Angelica Pazuek, abordent la question des infrastructures TICs en Afrique et comment ces dernières impactent l’enseignement.

De manière génerale, Feyissa veut qu’éducateurs et professionnels qui participeront à cet atelier réfléchissent à la manière dont ils utilisent les TICs dans leur propre salle de classe et à comment cela influe sur l’apprentissage.

Feyissa espère que les participants en sortiront grandi avec l’idée que les nouvelles technologiques ont une pertinence et une utilité pédagogique. Il a confié que son expérience en tant qu’éducateur en Éthiopie – il y a tout juste un an – lui a permis de voir que les ordinateurs ne jouent “essentiellement aucun rôle” dans l’expérience d’enseignement.

“Il est vital que nous ayons une conversation à ce sujet et que nous comprenions comment les technologies peuvent être plus qu’un égaliseur éducatif.”

Ne manquez pas l’atelier de pré-conférence eLearning Africa au cours duquel Solen interviendra, le mardi 24 mai 2016.

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