L’histoire de Yazmi débute avec deux satellites de radiodiffusion en orbite au-dessus de l’Afrique et de l’Asie, utilisés à l’origine pour diffuser des émissions de radio dans l’hémisphère oriental. C’est dans ces deux satellites que le PDG de l’entreprise, Noah Samara, a trouvé une solution à l’un des grands problèmes mondiaux de l’éducation : celui de fournir un contenu et des informations de qualité où il y en a le plus besoin.
« Le problème ne réside pas dans l’organisation des supports pédagogiques, ça, nous y sommes parvenus », déclare-t-il. « Le grand problème, comme nous l’entendons, c’est de s’emparer du contenu et de le diffuser sous forme qualitative dans l’esprit de la population ».
La solution qu’il a trouvée repose sur la rencontre des anciennes et des nouvelles technologies développées au fil de sa longue carrière dans les télécommunications. « Au cours des 5 dernières années, beaucoup d’événements se sont produits », raconte M. Samara. « … notamment l’apparition de la tablette qui nous a permis de passer à l’étape suivante et de réaliser notre ambition, notre vision, de fournir des informations en abondance ».
Les satellites, une fois remaniés, sont capables de transmettre le contenu d’Internet directement aux tablettes compatibles satellite sur terre, n’importe où. Yazmi utilise cette portée phénoménale pour fournir des informations et des programmes pédagogiques aux personnes et lieux qui sont éloignés des infrastructures terrestres. Pour Noah Samara, d’origine éthiopienne, c’est devenu l’effort de toute une vie.
« J’ai passé mes 30 dernières années à tenter de résoudre le problème de fournir des informations en abondance à des régions qui en manque cruellement. À mon sens, l’information est un vecteur important du développement », déclare-t-il.
La zone couverte par les satellites AfriStar 21 E et Asiastar 105 E compte 5 milliards d’habitants répartis dans 127 pays différents ; bon nombre d’entre eux vivent dans des régions ne disposant que d’une connectivité médiocre voire inexistante.
« Que vous soyez au milieu de nulle part ou au centre de tout… vous pourriez être dans le désert, loin de tout village, de toute ville et de toute infrastructure de télécommunication, il vous suffit d’avoir une tablette, un ordinateur fixe ou portable compatible satellite pour que nous puissions vous fournir du contenu de haute qualité n’importe où en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient », affirme M. Samara.
Le réseau de Yazmi peut transmettre un large éventail de supports : des informations et actualités vitales aux bibliothèques numériques complètes, et des vidéos aux diffusions en direct. Par ailleurs, tout ceci peut être fourni de manière personnalisée, élève par élève, tablette par tablette. Cette polyvalence permet de garantir que chaque élève reçoit non seulement la meilleure documentation disponible mais aussi l’enseignement de la plus haute qualité.
Par exemple, vous pourriez disposer des meilleurs enseignants du pays en sensibilisant leurs collègues via une transmission directe. Les écoles rurales pourraient être connectées à une bibliothèque virtuelle et permettre à ses élèves d’accéder à la collection mondiale de livres numériques. Ce réseau pourrait également fournir des supports éducatifs juste-à-temps afin que les enseignants puissent garder une avance sur leurs élèves et s’auto-perfectionner.
Le concept « juste-à-temps » est l’une des raisons pour lesquelles Noah Samara perçoit le réseau Yazmi comme une solution à d’autres problèmes : des problèmes avec « l’éducation au sens large ». Les personnes qui travaillent dans des zones rurales ont souvent besoin d’informations de dernière minute ; les fermiers ont besoins de conseils en matière de météo, de culture et de prix de marché ; les professionnels de santé doivent avoir accès aux informations de diagnostic et de traitement. C’est dans ce genre de situations que le réseau satellitaire pourrait fournir une voie essentielle d’instruction et de conseils, soutenant le développement humain de manière générale.
Mais qu’en est-il de l’autre problème d’accès à l’éducation : le problème du coût ?
Ce n’est pas un problème du tout, déclare M. Samara. Il envisage des partenariats avec les gouvernements dans les secteurs de Yazmi pour distribuer des tablettes compatibles satellite où elles sont nécessaires, avec des économies d’échelle liées à la baisse du prix de connexion au réseau située « entre 1/300 et 1/700 de ce qu’il aurait dû être en temps normal ».
L’accès au contenu éducatif serait donc totalement gratuit.