Après avoir participé à l’édition 2017 de la conférence eLearning Africa, Roger Clark, directeur de la technologie chez ApplianSys, s’est efforcé de montrer comment la technologie réseau moderne peut transformer la connectivité africaine et accélérer le déploiement de l’e-learning. Après avoir étudié en détail les schémas du trafic réseau dans des classes connectées de 12 pays, Roger viendra à la conférence 2018 présenter les conclusions de ses recherches, dont voici un avant-goût.
Les pays africains ont décidé de transformer leurs résultats en matière d’éducation grâce à des classes connectées, mais les ambitions d’e-learning inclusives des décideurs politiques africains restent entravées par le problème de la connectivité.
Alors que les pays progressent dans le déploiement de l’e-learning (avec le développement de contenus numériques et d’outils de gestion des étudiants/leçons, la formation des enseignants et la distribution d’appareils aux enseignants/étudiants), il apparaît clairement que la demande d’accès à Internet dans la salle de classe excédera toujours les capacités disponibles. Ce problème vient d’une dépendance totale à la bande passante pour la connectivité : s’ils continuent dans cette voie, les pays manqueront toujours de connectivité et continueront à dépenser beaucoup plus que nécessaire à chaque étape.
Le problème est encore pire dans les écoles isolées/rurales, où la bande passante restera toujours limitée et onéreuse, ce qui signifie que l’égalité d’accès risque de devenir un problème politique. Or, sans connectivité suffisante, la progression de l’e-learning risque de ralentir ou même d’être mise de côté.
Heureusement, grâce à la technologie moderne de mise en cache axée sur les écoles, il est possible de « résoudre le problème » en garantissant un accès suffisant à Internet à chaque étape de l’évolution et en réduisant massivement les montants dépensés par les pays pour la connectivité des écoles.
La mise en cache est une solution éprouvée qui garantit la connectivité tout au long de l’évolution des écoles, favorisant ainsi la réalisation des objectifs nationaux, par exemple, le développement des compétences numériques nécessaires au pays pour devenir compétitif au niveau mondial.
Comment la mise en cache peut-elle améliorer la connectivité des pays africains ?
Les écoles du monde entier rencontrent des problèmes similaires lorsqu’elles veulent passer du statut d’école non connectée à l’e-learning total.
Si tous les élèves d’une classe tentent d’accéder à un document en ligne au même moment (généralement, au début du cours), la demande grimpe en flèche, créant un embouteillage qui ralentit l’accès à Internet pour tous, nuit au déroulement de la leçon et laisse l’élève et l’enseignant frustrés ou pire, démotivés.
Dans cette progression des écoles vers un apprentissage plus indépendant, chaque élève aura bientôt accès à un ordinateur portable ou à une tablette. Ces appareils engendrent une forte demande de mises à jour logicielles qui peuvent consommer toute la bande passante disponible. Résultat ? Une congestion qui peut durer toute la journée, intensifiant la lenteur et l’inaccessibilité d’Internet dans la salle de classe.
Mais ces caractéristiques rendent également la mise en cache extrêmement efficace : la majorité du trafic d’une école concerne des demandes répétées visant des contenus identiques. La mémoire cache stocke le contenu la première fois qu’il est téléchargé puis répond aux demandes ultérieures au niveau local, sans avoir recours à la connexion Internet.
Les écoles africaines ont ainsi la possibilité de bénéficier des avantages de l’e-learning tout en évitant cette insupportable dépendance aux infrastructures haut débit, qui grève les budgets de l’edTech partout dans le monde.
Aux États-Unis, les écoles peuvent accéder à des connexions Internet importantes à un coût relativement faible. Pourtant, la demande continue, année après année, à excéder le niveau de connectivité existant, sachant que les écoles ont besoin de 30 % de bande passante supplémentaire chaque année1. Depuis 2014, le gouvernement des États-Unis a donc décidé de financer des matériels de mise en cache dans les écoles.
Soutenir des besoins toujours plus importants
Les travaux de recherche de Roger montrent comment les besoins des écoles africaines évolueront une fois qu’elles seront connectées, sachant que le développement parallèle de plusieurs niveaux de compétences nécessitera toujours plus de bande passante.
Heureusement, la mise en cache permet de résoudre ces problèmes. Une fois la question de la connectivité solutionnée, les pays pourront se concentrer sur les défis pédagogiques, le renforcement des capacités informatiques et le développement de contenus, en sachant que les écoles, qu’elles soient situées en zone urbaine ou dans des villages éloignés, disposeront de la connectivité dont elles ont besoin pour tirer parti de ces investissements nationaux stratégiques.
Ne manquez pas le récit complet de Roger à la conférence.
1 https://stateofthestates.educationsuperhighway.org/