Sur le terrain

Le projet d’e-jumelage d’Afrique de l’Ouest est fructueux

Le travail collaboratif en ligne aide les éducateurs à développer des supports d’enseignement qui transcendent les frontières nationales et atteignent des élèves de cultures différentes. C’est l’expérience que vivent les professeurs participant à une étude pilote d’e-jumelage continue, impliquant des centaines d’enfants de 9 à 13 ans issus de dix écoles du Burkina Faso, de France, du Sénégal et du Togo. Coordonnée par l’Association pour la Promotion des Ressources éducatives libres (Apréli@), basée à Paris, l’étude évalue les expériences des élèves et des enseignants face à des ressources d’enseignement numériques produites par la collaboration virtuelle.

Au cours de l’étude, les professeurs participants téléchargent les supports de cours sur un lien Wiki. Les devoirs sont attribués de manière à ce que les différents professeurs se concentrent sur différents aspects du programme, afin de développer leurs plans de leçons complets. La création d’un stock de ressources numériques libres permet aux élèves et aux professeurs d’accéder facilement à une réserve de connaissances partagées, mais permet également aux écoles partenaires de s’impliquer davantage dans l’échange des pratiques d’enseignement et culturelles. Chaque classe intégrée à l’étude pilote documente son parcours via un journal en ligne et un rapport en ligne occasionnel accessible à tous.

Du fait des différents systèmes et normes d’éducation en place dans chaque pays, la conception du projet a nécessité une réflexion spéciale sur la manière dont les écoles étaient jumelées. Geneviève Puiségur-Pouchin, présidente d’Apréli@, a déclaré qu’avant le lancement du projet, l’association a organisé un atelier complet à l’attention de toutes les parties prenantes. Les professeurs, chercheurs et administrateurs éducatifs impliqués en ont ensuite tiré un modèle d’étude qui leur permettrait de créer des activités susceptibles d’être adoptées dans tous les programmes nationaux.

« Notre programme d’e-jumelage permet à la fois un apprentissage coopératif et une modification de la relation professeur-élève classique », a indiqué Geneviève Puiségur-Pouchin lors de la conférence eLearning Africa. « Le professeur endosse le rôle d’un guide, encourageant les élèves à s’impliquer davantage dans le travail de groupe et dans la réflexion personnelle. » Le modèle d’e-jumelage développé est assez flexible pour garantir que les classes des différents pays puissent identifier et développer des approches pédagogiques communes.

Évaluer l’efficacité de cette étude d’e-jumelage représente un effort continu. Dans chaque pays, une équipe a pour mission de surveiller en permanence la manière dont les professeurs et les élèves manipulent leurs échanges de connaissances interculturelles et transfrontalières. « Nous avons obtenu des résultats encourageants », a confirmé Geneviève Puiségur-Pouchin. « Les élèves sont curieux, motivés et enthousiastes, et ils ont fait des progrès notables dans le travail écrit, l’acquisition du vocabulaire et l’expression orale ainsi que dans leur indépendance et leur coopération dans les travaux de groupe. »

La traversée de l’année scolaire avec un partage en e-jumelage a déjà montré une foule d’avantages pour les participants, mais certaines difficultés ont néanmoins été posées par une faible connectivité Internet, qui a parfois limité la synchronicité et donc compliqué la mise en relation des professeurs avec leurs pairs. Mais selon Genevière Puiségur-Pouchin, malgré ces revers temporaires, l’étude pilote est jusqu’à présent un succès puisque les journaux numériques en ligne placés sur les sites Web des écoles constituent une source d’inspiration pour l’ensemble de la communauté scolaire. « Outre les avantages académiques et les compétences améliorées en TIC rapportées par les élèves, il convient de noter la favorisation de l’ouverture d’esprit et de l’intérêt pour les autres pays et cultures. » L’étude est en cours et les fruits récoltés jusqu’à ce jour encouragent les personnes impliquées à continuer.

Pour en savoir plus sur Apréli@ et sur ce projet d’e-jumelage, cliquez ici

One Comment

  1. les tice permettent de reduire le gab numerique dans le domaine pedagogique.

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