Aperçus de la conférence

Les TIC au service de la croissance en Tanzanie : profil du pays

La Tanzanie reconnaît que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont un facteur clé du développement. Le pays a fait de grands progrès en libéralisant ce secteur. Les cybercafés se multiplient dans les villes tanzaniennes et le gouvernement a l’ambition de transformer cette nation Est Africaine en un carrefour pour les infrastructures des TIC. L’arrivée récente de deux câbles de fibre optiques sous marins, EASSy et Seacom, qui relient la Tanzanie au réseau global de télécommunication à haut débit, rend ce projet encore plus accessible. En accueillant la conférence eLearning Africa 2011 la Tanzanie pourra démontrer les progrès qu’elle a déjà réalisés tout comme ses plans ambitieux pour le futur.

Politique des TIC et développement

La Tanzanie a fait de grands pas en mettant en place une politique et des structures législatives qui relient la croissance au développement des TIC. En 2003, le gouvernement a lancé une politique nationale des TIC articulée autour d’un ensemble de domaines d’intervention qui visent à optimiser l’utilisation des TIC dans le pays. Les domaines concernés sont notamment ceux du leadership stratégique pour les TIC, des infrastructures, du capital humain, du cadre juridique et réglementaire ou encore de l’accès universel aux TIC.

Le plan de développement économique de la Tanzanie intitulé « Vision 2005 » reconnaît que le secteur des TIC est un facteur clé d’accélération pour tous les efforts nationaux de développement. Selon le plan stratégique, l’application à grande échelle des TIC dans les secteurs public et privé est un élément essentiel pour stimuler la croissance économique, maintenir la paix et la stabilité et améliorer la qualité de vie.

La Tanzanie fait partie des pays africains de premier plan qui ont énormément progressé en faisant le choix de libéraliser le secteur des TIC. Novatec, un fournisseur majeur de solutions de télécommunication basé au Royaume Uni, confirme que la Tanzanie a ouvert son marché à un large panel d’acteurs dans les domaines public et privé. De nombreuses agences bi- et multilatérales intéressées par le financement du développement dans le domaine des TIC reconnaissent la solidité du potentiel de croissance.

Map of Tanzania
(Source: Wikipedia)

L’Agence de Régulation supervise le secteur des télécoms dans les domaines cruciaux tels que les fournisseurs de licence, l’affectation des fréquences et la protection des consommateurs contre les pratiques déloyales de l’industrie tout en encourageant la concurrence au cœur du marché libéralisé.

Grâce à la libéralisation, la Tanzanie a désormais une meilleure qualité d’accès à Internet et ce pour un moindre coût, ce qui la place devant d’autres pays Est Africains et notamment le Kenya et l’Uganda.

Infrastructure, accès et connectivité

La Tanzanie a été connectée récemment au réseau global large bande à haut débit. En Août 2010, le système de câbles sous-marin Est Africain (EASSy) a atteint Dar es Salam et ses gestionnaires ont commencé à offrir des services commerciaux, en s’engageant à révolutionner les communications à large bande dans le pays. EASSy est le deuxième câble à fibres optiques qui s’implante en Tanzanie après Seacom en Juillet 2009. Des plans sont en cours pour mettre également l’Internet haut débit à la disposition des grandes villes de Tanzanie.

[callout title=United Republic of Tanzania]

Capital :  Dodoma

Autres villes : Dar es Salaam, Mwanza, Tanga, Zanzibar, Mbeya, Arusha, Morogoro

Population : 41.3 million (UNDP 2009)

Taux d’alphabetisation : femmes 65.9%, hommes 79.0% (UNDP 2009)

Langue officiel : Anglais, Kiswahili

PIB par habitant : US$ 443 (IMF 2009)

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Malgré de réels progrès en matière de connectivité, l’accès global aux TIC reste un défi et la connexion est encore limitée aux zones urbaines.

On estime à 520 000 le nombre d’utilisateurs d’Internet en Tanzanie– soit 1,3 pour cent de la population (situation à Juin 2009), selon les Statistiques Mondiales de l’Utilisation d’Internet.

En ce qui concerne les téléphones mobiles, le rapport 2009 de l’Union Internationale des Télécommunications indique que la Tanzanie a le quatrième plus grand nombre d’abonnés après le Nigeria, L’Afrique du Sud et le Kenya. En huit ans, le nombre d’abonnés en Tanzanie a augmenté, pour passer de moins de 300.000 à plus de 14 millions, ce qui représente 25 pour cent de pénétration. (Au même moment, le Kenya comptait 45,7 pour cent de pénétration.)

Un rapport de l’Observatoire International des Affaires (2009) prédit que le taux de pénétration des mobiles en Tanzanie atteindra les 100% d’ici à 2013.

Les TIC dans l’enseignement

La Tanzanie compte plus de cybercafés que tous les autres pays de l’Afrique Sub Saharienne, soit plus de 1000 selon le gouvernement. A Dar es Salaam et dans d’autres villes grandes ou moyennes, on trouve des cybercafés à tous les coins de rue, preuve de la popularité du réseau Internet dans le pays.

En ce qui concerne le eLearning dans les écoles et les universités, la stratégie nationale pour les TIC a permis à une partie des institutions scolaires d’avoir des laboratoires informatiques et des installations multimédia qui permettent d’accéder aux programmes de eLearning.

[callout title=Histoire récente de la Tanzanie]La République Unie de Tanzanie a été fondée en 1964, peu après le que le Territoire du Tanganyika, comme on l’appelait alors, ait pris son indépendance par rapport à la puissance coloniale, la Grande-Bretagne.

Après l’indépendance, le président fondateur du pays, feu Julius Nyerere, a défendu des principes socialistes dans une économie essentiellement basée sur l’agriculture.

Le programme a pourtant eu des conséquences économiques désastreuses pour des raisons d’inefficacité, de corruption et de résistance des agriculteurs et a plongé la population tanzanienne dans une terrible pauvreté.

Nyerere pris sa retraite en 1985. Les gouvernements qui lui ont succédé ont réalisé d’importants progrès économiques. Le taux de croissance moyen annuel entre 2000 et 2006 est de 5,8%, ce qui place la Tanzanie parmi les pays les plus performants en Afrique Sub Saharienne.Toutefois, plus d’un tiers de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté.[/callout]

Des cours via Internet et des cours classiques sur la pratique des affaires sont proposés au centre Tanzanien pour le Développement de l’Enseignement. (TGDLC) Ce centre est membre du Réseau global pour le Développement de l’Enseignement (GDLN) qui compte au global plus de 120 centres de communication reliés entre eux.

L’accès à l’enseignement en ligne et à distance est encore cantonné aux institutions urbaines ou privées. On peut espérer que le déploiement de télé centres en milieu rural va accélérer l’émergence du eLearning dans les écoles isolées. Selon une étude récente, le besoin croisant de formation pour les enseignants représente un défi majeur. Des efforts sont déployés pour développer du contenu local, principalement en Kiswahili.

Le projet de politique des TIC souligne toutefois les nombreux progrès effectués pour mettre en place des solutions de e-gouvernement. A titre d’exemple, un grand nombre d’agences gouvernementale qui ont intensifié leurs efforts pour numériser leurs informations afin d’augmenter leur efficacité.

Une sélection d’initiatives et de projets dans le secteur des TIC en Tanzanie :

La Tanzanie après demain

Le gouvernement Tanzanien, en partenariat avec plusieurs sociétés multinationales de technologie ainsi que des organisations non gouvernementales, a récemment annoncé qu’il allait déployer un programme d’enseignement basé sur l’informatique dans les écoles publiques au cours des deux prochaines années. L’objectif est de combler le manque de 85 000 enseignants. Pour plus de détails voir : www.tbtschools.org

Centre Tanzanien pour le Développement de l’Enseignement (TGDLC)

Le Centre Tanzanien pour le Développement de l’Enseignement (TGDLC) est un membre du Réseau Global de Développement de l’Enseignement (GDLN) qui compte au global plus de 120 centres de communication reliés entre eux. Sa fonction première est de permettre aux décideurs, aux professionnels de niveau intermédiaire et aux praticiens de partager la richesse de la connaissance et des expériences en accédant au système mondial de communication. Pour obtenir plus d’informations sur le Centre Tanzanien de Développement de l’Enseignement : www.tgdlc.go.tz

Généralisation des TIC dans les Collèges des Enseignants

Ce projet vise à introduire les TIC dans toutes les institutions où sont formés les enseignants en Tanzanie. Le programme permet aux tuteurs d’apprendre à maîtriser les TIC et de les utiliser à leur tour comme des outils de formation mais aussi des outils de gestion et d’administration. Ce programme est financé par l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (SIDA) et piloté par le Ministère Tanzanien de l’Education et de la Formation Professionnelle. Pour plus d’informations voir : www.teachers.or.tz

Système d’Information de Gestion de l’Enseignement (EMIS)

Le Ministère de l’Education et de la Formation Professionnelle est un fer de lance en matière de gestion des données. Son Système National d’Information de Gestion de l’Enseignement produit et gère les données et les informations inhérentes à l’éducation. L’objectif est de collecter et traiter ces données pour les diffuser à tous les acteurs du secteur sur une base régulière. A ce jour, plusieurs membres du gouvernement ont suivi des cours d’informatique et ont été dotés d’un ordinateur.

Voir : http://moe.go.tz/moevt_programmes.html

Site Internet pour les Service Tanzaniens de l’Education

Ce site publie les informations concernant le secteur de l’éducation en Tanzanie, y compris les informations concernant les différentes écoles, les résultats des examens et l’administration scolaire. Pour plus de détails : www.tanedu.org

Sources :

www.tanzania.go.tz

www.bernard-krief.com/espaceinformation/documentation/ict/Tanzania_Country_Profilewww.infodev.org/en/

http://hdrstats.undp.org/en/countries/data_sheets/cty_ds_TZA.html

www.internetworldstats.com/

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